Baisse légère du pétrole à cause des incertitudes de l'Opep+
Les cours du pétrole baissent légèrement vendredi, après l'annonce du report de la réunion semestrielle de l'Opep+ jeudi laissant supposer des divergences internes, et au troisième jour d'un cessez-le-feu fragile entre Israël et le Hezbollah.
Vers 09H45 GMT (10H45 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, dont c'est le dernier jour de cotation, perdait 0,66% à 72,80 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, chutait de 0,20% à 68,58 dollars.
Le consensus des analystes s'aligne encore sur un maintien des coupes volontaires supplémentaires de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et de leurs alliés, mais le report de la réunion à instillé l'idée qu'"une décision choc" visant à augmenter la production "dans une guerre des prix pour défendre sa part de marché mondiale" était encore possible, raconte Han Tan, analyste chez Exinity.
Certains pays, comme les Emirats Arabes Unis et le Kazakhstan, aimeraient développer de nouveaux projets pétroliers et mettent la pression pour produire plus.
La réunion des 22 ministres de l'Opep+, initialement prévue en ligne dimanche, a été reportée à jeudi prochain, officiellement "car plusieurs ministres participent au 45e sommet du Golfe" ce week-end au Koweit, a précisé dans un communiqué l'Opep. Mais selon les analystes, il s'agirait avant tout de gagner du temps pour que les pays membres s'accordent.
Sur le plan géopolitique, la trêve entre Israël et le Hezbollah au Liban en vigueur depuis mercredi a contribué à faire chuter une partie de la prime de risque qui faisait grimper le prix de l'or noir. Cependant, "tout développement au Moyen-Orient pourrait changer cette situation", préviennent les analystes d'Energi Danmark.
L'armée libanaise a accusé jeudi Israël, qui a mené une frappe aérienne contre une installation du Hezbollah dans le sud du Liban, d'avoir "violé à plusieurs reprises l'accord" de cessez-le-feu entré en vigueur la veille.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a menacé le même jour d'une "guerre intensive" en cas de violation de la trêve avec le Hezbollah.