La faible consommation interne de la Chine pèse sur le pétrole
Les cours du pétrole faiblissent mardi à cause d'une relance poussive de l'économie chinoise, encore illustrée lundi par des données sur le ralentissement des ventes de détail dans le pays, qui continuent d'inquiéter les investisseurs.
Vers 10H15 GMT (11H15 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février perdait 0,73% à 73,37 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en janvier, tombait de 0,92% à 70,06 dollars.
"Les résultats médiocres des données chinoises et la mauvaise performance des PMI (indice permettant de connaître l'état économique d'un secteur, NDLR) manufacturiers mondiaux maintiennent le doute sur la demande", affirme John Evans, analyste chez PVM.
Les ventes de détail ont progressé de seulement 3% sur un an en novembre en Chine, premier importateur mondial de pétrole, a annoncé lundi le Bureau national des statistiques (BNS), un ralentissement significatif par rapport aux 4,8% enregistrés en octobre.
Le début de semaine efface en partie les gains de la semaine passée, qui avait vu l'or noir remonter à l'annonce de sanctions nouvelles ou à venir sur les exportations de brut de la Russie et de l'Iran.
L'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier ajoute aux pressions à la baisse sur les cours du pétrole, le républicain ayant promis de faire baisser les prix du pétrole "de manière substantielle".
Le président élu est un fervent défenseur des énergies fossiles et le marché s'attend à des conditions favorables pour les producteurs américains, permettant une offre encore plus abondante de la part des États-Unis, déjà premier producteur mondial d'or noir.
Par ailleurs, la Réserve fédérale américaine (Fed) devrait "annoncer une baisse supplémentaire de 0,25%" de son taux directeur, annonce Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.
Mais "plusieurs économistes et commentateurs croient que la politique à venir pourrait être teintée d'une plus grande prudence", estime John Evans, ce qui pousserait plus encore un dollar déjà fort sur le marché des changes.
Le pétrole s'échangeant en dollars, un billet vert trop élevé est un frein supplémentaire à la demande d'or noir.