Le pétrole accélère sa hausse, soutenu par la demande américaine et les tensions sur le marché
Le pétrole rebondissait nettement jeudi après trois séances de baisse, la résilience de l'économie et de la demande américaine, et les tensions sur le marché compensant les inquiétudes quant à l'état de santé économique de la Chine.
Vers 14H30 GMT (16H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, prenait 1,44% à 84,65 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en septembre, gagnait 1,79% à 80,81 dollars.
Les données publiées mercredi par l'Agence américaine d'informations sur l'énergie (EIA) sur l'état des réserves commerciales de pétrole aux Etats-Unis la semaine dernière "fait état de baisses globales", affirme John Evans, analyste chez PVM Energy.
L'EIA a également "rapporté que la demande hebdomadaire de pétrole aux Etats-Unis était au plus haut depuis le début de l'année", soulignent les analystes de DNB.
Davide Petrella, analyste chez Moneyfarm, rappelle également que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+) "qui représente environ 40% de la production mondiale de pétrole, a mis en oeuvre des réductions de production depuis novembre 2022 pour soutenir la tendance à la hausse des prix en prévision de la baisse attendue de la demande".
Le marché reste donc tendu, et "compte tenu de la persistance de l'Opep+ à réduire sa production, l'offre mondiale pourrait connaître une baisse significative dans les mois à venir", poursuit-il.
Les "Etats-Unis ont été contraints de puiser dans leurs réserves stratégiques de pétrole, qui n'ont cessé de diminuer depuis la fin de l'année 2020", ajoute M. Petrella.
En début de semaine, les investisseurs s'étaient en effet montrés inquiets de la demande chinoise après la publication d'une série d'indicateurs économiques décevants.
La Chine étant le premier importateur mondial de brut, la santé de son économie est en effet un élément majeur pour la demande de pétrole.
Cependant, pour Edward Moya, analyste chez Oanda, le rebond actuel du brut s'explique aussi par les attentes du marché "que les autorités chinoises mettent en place des mesures de relance significatives".