Le pétrole chahuté par les différentes déclarations de Trump sur l'Iran

18/06/2025
AFP

Les cours du pétrole ont terminé à un niveau proche de l'équilibre mercredi, à l'issue d'une séance en dents de scie marquée par les nombreuses déclarations de Donald Trump à propos de l'Iran.

"Le marché est hypersensible" à toute actualité, souligne auprès de l'AFP Robert Yawger, de Mizuho USA, pointant une "extrême volatilité au cours des dernières 24 heures".

En début de journée, "les cours ont fortement progressé sur la perception que le président Trump se rapprocherait d'une frappe militaire en Iran", commente M. Yawger.

Le président américain a appelé mardi Téhéran à une "capitulation sans conditions" et a aussi affirmé que les Américains avaient désormais le contrôle total de l'espace aérien iranien.

Mais plus tard, plusieurs signaux ont "laissé croire au marché qu'il y avait un mouvement potentiel pour obtenir une sorte de cessez-le-feu" entre Israël et l'Iran, souligne l'analyste.

M. Trump a notamment affirmé que l'Iran était entré en contact avec les Etats-Unis pour des négociations.

"Ils ont même suggéré de venir à la Maison Blanche", a déclaré le président américain à propos de l'Iran, en qualifiant cette proposition de "courageuse".

Dans la foulée de cette déclaration, les cours de l'or noir se sont retournés, lâchant près de 2% par rapport à la clôture mardi, le marché minimisant la probabilité d'une participation des Etats-Unis, alliés d'Israël, dans le conflit.

L'optimisme des opérateurs s'est cependant effrité en fin de séance, notamment face au démenti de l'Iran. "Aucun responsable iranien n'a jamais demandé à ramper aux portes de la Maison Blanche", a écrit sur le réseau social X la mission iranienne auprès des Nations Unies.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, a pris 0,33% à 76,70 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juillet, a avancé de 0,40% à 75,14 dollars.

Les propos du président américain ont complètement éclipsé la forte baisse des stocks commerciaux de pétrole brut aux Etats-Unis dévoilée mercredi, normalement perçue comme un facteur haussier.

Durant la semaine achevée le 13 juin, ces réserves ont diminué de 11,5 millions de barils, alors que les analystes prévoyaient un recul d'environ 2,5 millions de barils, d'après la médiane d'un consensus établi par l'agence Bloomberg.

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