Le pétrole en hausse dans l'attente de nouvelles coupes de l'Opep+
Les prix du pétrole ont accéléré leurs gains jeudi à l'approche de l'annonce de nouvelles coupes de production venant de pays producteurs de l'Opep+, sur fond de marché déjà tendu.
Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, dont c'est le dernier jour de cotation, a pris 1,16% à 86,86 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, a gagné 2,45% à 83,63 dollars.
Le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak a assuré que les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+) sont tombés d'accord sur de nouvelles réductions de production.
"Oui, nous sommes d'accord" sur de nouvelles réductions, a répondu M. Novak, interrogé par le président russe Vladimir Poutine lors d'une réunion gouvernementale télévisée jeudi. "Mais nous annoncerons publiquement les principaux paramètres la semaine prochaine."
Certains acteurs sur le marché s'interrogeaient toutefois sur cette année. Les analystes de S&P Global Commodity Insight ont indiqué avoir parlé, de façon anonyme, à un responsable de l'Opep+ qui a affirmé "qu'il n"était au courant d'aucun nouvel accord" et qu'un tel ajustement "nécessiterait la convocation d'une réunion formelle".
La prochaine réunion du Comité ministériel de surveillance de l'Opep+ est prévue le 4 octobre.
"Sous l'effet des réductions de la production de l'Opep+ et de la baisse des exportations de brut, les stocks de pétrole ont fortement diminué ces dernières semaines, ce qui a soutenu les prix", a par ailleurs rappelé Giovanni Staunovo, analyste chez UBS.
Les exportations saoudiennes de brut pour les 27 premiers jours du mois d'août ont été estimées à 5,473 millions de barils par jour, soit leur plus bas niveau depuis avril 2021, affirme M. Staunovo en citant des données de Petro-Logistics.
Des prolongations des coupes volontaires de certains membres de l'Opep+ sont donc attendues "dans les prochains jours", confirme-t-il.
En juillet, l'Arabie saoudite avait initié une réduction volontaire de production de 1 million de barils par jour, qui a pour l'instant été prolongée jusqu'en septembre. La Russie s'était jointe au mouvement, en réduisant également ses volumes d'exportation.