Le pétrole en légère hausse résiste aux perspectives d'offre accrue
Les cours du pétrole progressent très légèrement mercredi et semblent avoir trouvé un nouvel équilibre malgré l'augmentation de production de l'Opep+ et les rebondissements dans la guerre commerciale menée par Donald Trump.
"À la lumière des derniers développements, on pourrait se demander pourquoi les prix du pétrole restent aussi résilients", interroge Tamas Varga analyste chez PVM.
Ryad, Moscou et six autres membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+), ont annoncé samedi une nouvelle hausse de production en juillet de 411.000 barils supplémentaires par jour.
Mais cette révision des quotas, similaire à celles de mai et juin et trois fois supérieure à ce qui était initialement prévu dans le plan de décembre, n'a pas fait dégringoler les cours cette semaine.
Pas plus que l'information rapportée mercredi par l'agence Bloomberg citant des sources proches du dossier selon laquelle "l'Arabie saoudite souhaite que l'Opep+ poursuive l'accélération de la hausse de l'offre de pétrole dans les mois à venir".
Le baril de Brent reste ainsi depuis environ trois semaines ancré aux alentours de 65 dollars.
Vers 10H20 GMT (12H20 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, prenait 0,46% à 65,16 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juillet, gagnait 0,41% à 61,11 dollars.
Entre la demande de pétrole supplémentaire comme chaque été et des stocks de brut bas aux Etats-Unis, le marché a pour l'instant été en mesure d'absorber les nouveaux barils.
Et au sein de l'Opep+, "plusieurs États membres produisaient déjà au-delà de leurs plafonds de production, de sorte que l'augmentation des quotas ne fait qu'ajouter des barils papier et non des barils réels au marché", expliquait plus tôt dans la semaine Giovanni Staunovo, analyste chez UBS.
Les cours du brut ont déjà fortement chuté depuis le début de l'année en raison des craintes sur une offre trop abondante et une demande plombée par la politique commerciale de Donald Trump aux Etats-Unis.
"L'Armageddon économique envisagé par les politiques économiques, commerciales et tarifaires des États-Unis ne s'est pas encore matérialisé", affirme Tamas Varga.
Il semble selon lui que le marché pétrolier attende que les répercussions se matérialisent sur le marché physique pour faire baisser davantage les cours.
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