Le pétrole entre optimisme sur la guerre commerciale et pessimisme sur l'excès de production
Les cours du pétrole oscillent mercredi, à cause de prévisions de l'EIA dans le sens d'une baisse des prix à venir, malgré un accord de principe sur un "cadre général" dans les négociations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine.
Vers 09H50 GMT (11H50 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, prenait 0,66% à 67,31 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juillet, gagnait 0,83% à 65,52 dollars.
Les négociateurs américains et chinois ont annoncé dans la nuit de mardi à mercredi s'être accordés sur un "cadre général" pour lisser leurs différends commerciaux, laissant le soin à leurs présidents respectifs de le valider.
"Les détails essentiels restent flous, et les niveaux élevés des droits de douane semblent inchangés. Néanmoins, le résultat est considéré comme largement positif", explique Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.
Washington et Pékin étant les deux premiers consommateurs de pétrole, le cours du brut est particulièrement dépendant de la santé économique des deux pays.
Mais plusieurs facteurs négatifs pèsent aussi sur les prix de l'or noir.
L'Agence américaine sur l'énergie (EIA) prévoit dans son rapport mensuel publié mardi "que le prix du pétrole brut Brent tombera à près de 60 dollars le baril d'ici la fin de l'année", à cause de réserves attendues à la hausse avec une production abondante.
"Les exportations de pétrole du Kazakhstan devraient se maintenir à des niveaux proches des records, à 1,7 million de barils par jour", rapportent les analystes de DNB. Selon eux, "il n'y a donc aucun signe que le Kazakhstan cède à la pression saoudienne".
Cet élément accroît la probabilité d'une hausse de production importante de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+).
Selon plusieurs analystes, Ryad, en ajoutant rapidement des volumes de pétrole sur le marché, chercherait à gagner des parts de marché, mais aussi à faire baisser les cours pour rendre peu profitable le fait de dépasser les quotas de l'Opep+.
pml/lul/eb