Le pétrole fait une pause au sommet

16/01/2025
AFP

Les cours du pétrole sont stables jeudi, consolidant une tendance haussière des semaines précédentes alimentée par des perspectives d'une demande plus forte et par les sanctions américaines contre la Russie.

Vers 10H15 GMT (11H15 heure de Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, baisse de 0,30% à 81,78 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en février, perd 0,30% à 79,80 dollars.

Le prix de l'or noir met en pause sa progression mais les deux indices s'échangent néanmoins, depuis la veille, à des niveaux qui n'avaient plus été atteints depuis le mois de juillet 2024.

"Il y a encore un potentiel de hausse" estime Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB. Le marché pétrolier reste freiné par "la morosité du second semestre 2024" qui ne s'est pas encore dissipée mais les données actuelles poussent les prix vers le haut, selon lui.

Mercredi, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu à la hausse son estimation de consommation de pétrole en 2024, tirée par une demande mondiale dynamique au quatrième trimestre.

Le même jour, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a maintenu sa prévision d'augmentation de la demande mondiale de pétrole de 1,4 million de barils par jour en 2025 dans son rapport de janvier.

De plus, l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) a fait part de réserves commerciales de brut en diminution de 1,96 million de barils, ce qui a "donné un nouvel élan" aux investisseurs et renforcé les attentes d'une demande de pétrole en hausse, selon John Evans de PVM.

Les niveaux des réserves de brut "sont les plus bas depuis près de trois ans" aux Etats-Unis inférieurs "de 17,23 millions de barils par rapport à l'année dernière et 24,52 millions de barils par rapport à la moyenne quinquennale", précise l'analyste.

Les cours avaient déjà bondi vendredi, portés par l'annonce de nouvelles sanctions de Washington et Londres à l'encontre d'acteurs majeurs du secteur pétrolier russe.

Ces mesures devraient conduire des pays comme l'Inde, la Chine ou encore la Turquie à acheter du pétrole auprès des producteurs du Moyen-Orient plutôt qu'auprès de la Russie.

"Même un cessez-le-feu à Gaza ne suffit pas à faire baisser les prix du pétrole à l'heure actuelle", souligne M.Evans.