Le pétrole fléchit avec des prises de bénéfices

15/03/2024
AFP

Les prix du pétrole reculent légèrement vendredi, les investisseurs prenant des bénéfices après que les cours ont atteint jeudi un plus haut niveau en quatre mois.

Vers 10H25 GMT (11H25 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mai, cédait 0,60% à 84,91 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en avril, baissait de 0,62% à 80,76 dollars.

Le prix du "pétrole a légèrement reculé après avoir atteint (jeudi) son plus haut niveau depuis début novembre", a noté Neil Wilson, analyste de Finalto, les investisseurs en profitant pour prendre des bénéfices.

Par ailleurs, "les retards éventuels dans les réductions de taux de la Fed (banque centrale américaine, NDLR) après juin" par rapport au calendrier espéré par les marchés, "associés à une reprise économique chinoise toujours léthargique" constituent toujours des facteurs qui pèsent sur les cours, a souligné Han Tan, analyste chez Exinity.

Un environnement de taux élevés a tendance à peser sur la croissance économique, et donc sur la demande de brut.

Jeudi, le Brent comme le WTI ont atteint leur plus haut prix en plus de quatre mois, poussés par "la modification par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) de ses prévisions pour 2024, qui sont passées d'un excédent à un déficit de l'offre mondiale", a relevé Han Tan.

La prime de risque géopolitique avait également poussé les prix du brut plus tôt dans la semaine. Car "quelques jours avant l'élection présidentielle en Russie, l'Ukraine a intensifié ses attaques de drones contre des cibles en Russie", pointe Carsten Fritsch, analyste de Commerzbank.

Une raffinerie de pétrole avait été visée par un drone mercredi à Riazan, à environ 200 km au sud-est de Moscou, une attaque qui a fait des blessés et provoqué un incendie, a indiqué le gouverneur régional.

"Toutefois, l'impact sur l'offre de pétrole n'est pas évident", tempère Carsten Fritsch. "La Russie pourrait en effet exporter plus de pétrole brut si une partie moindre de celui-ci peut être traitée dans le pays en raison des pannes des raffineries."