Le pétrole poussé par l'intensification des sanctions contre la Russie
Les cours du pétrole concluent la semaine dans le vert vendredi, poussés par les sanctions contre la Russie et une amélioration de l'équilibre entre l'offre et la demande d'or noir prévue par l'Agence américaine sur l'énergie (EIA).
Vers 11H05 GMT (12H05 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, prend 1,14% à 74,25 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en janvier, gagne 1,23%, à 70,88 dollars.
L'intensification des sanctions de l'Union européenne à l'encontre de la Russie continue faire grimper le pétrole, d'autant que "les États-Unis font entendre qu'ils pourraient s'y joindre", laissant planer l'idée d'une baisse des exportations russes, explique John Evans, analyste chez PVM.
Mercredi, les pays membres de l'UE se sont mis d'accord pour sanctionner environ 50 navires supplémentaires de la "flotte fantôme", qui permet à la Russie d'exporter son pétrole en contournant les restrictions occidentales.
Composée d'environ 600 navires, la "flotte fantôme" russe transporte près de 1,7 million de barils de pétrole par jour, estimait Londres en juillet.
Aux sanctions s'ajoute la volonté de Donald Trump de mener une politique de "pression maximale" sur l'Iran. Lors de son précédent mandat, "il a réduit les exportations de pétrole iranien à près de zéro en sortant de l'accord sur le nucléaire iranien et en appliquant des sanctions maximales", retrace Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.
Par ailleurs, "les prévisions de l'Agence internationale à l'énergie (AIE) contrastent avec celles de l'Administration américaine d'information sur l'énergie (EIA), qui s'attend à un marché équilibré" dans son rapport publié cette semaine, souligne John Plassard, analyste chez Mirabaud.
Les stocks américains de pétrole brut en dehors de la réserve stratégique ont diminué de 26 millions de barils entre le 30 juin et le 6 décembre, selon les données de l'EIA. Un indicateur qui signale une hausse à venir de la demande.