Le pétrole poussé par les tensions entre l'Iran et les Etats-Unis

11/06/2025
AFP

Les cours du pétrole sont en hausse mercredi portés par les tensions géopolitiques entre l'Iran et les Etats-Unis, avant de nouveaux pourparlers entre les deux pays sur fond de tensions autour du programme nucléaire iranien.

Vers 11H35 GMT (13H35 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, prenait 1,21% à 67,68 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juillet, gagnait 1,45% à 65,92 dollars.

Dans une interview accordée au New York Post et publiée mercredi, le président américain Donald Trump a affirmé se montrer "moins confiant" au sujet d'un accord avec Téhéran sur le nucléaire iranien.

L'Iran figure parmi les dix plus grands producteurs de pétrole au monde.

Sans accord, le risque est de voir la pression américaine se renforcer sur les exportations d'or noir de l'Iran, ce qui réduirait l'offre disponible et donc ferait grimper les cours.

L'Iran a aussi averti qu'il ciblerait les bases militaires américaines au Moyen-Orient en cas de conflit avec les Etats-Unis.

Si "un conflit nous est imposé, l'autre camp subira assurément plus de pertes que nous", a déclaré le ministre iranien de la Défense, Aziz Nasirzadeh. "Leurs bases sont à notre portée" et "les Etats-Unis devront quitter la région", a-t-il ajouté.

Dans le même temps, le Kremlin a jugé mercredi "peu probable" des "résultats rapides" dans les discussions russo-américaines sur la normalisation des relations entre Moscou et Washington, entamées après le retour de M. Trump à la Maison Blanche en début d'année.

"Rien n'indique que M. Trump renforcera les sanctions à l'encontre de la Russie, mais rien n'indique non plus qu'il envisage de les assouplir, comme on s'y attendait au début de l'année", expliquait mardi Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management, ce qui contribue également à faire remonter le prix du baril.

Par ailleurs, les négociateurs américains et chinois ont annoncé dans la nuit de mardi à mercredi s'être accordés sur un "cadre général" pour lisser leurs différends commerciaux, laissant le soin à leurs présidents respectifs de le valider.

"Les détails essentiels restent flous, et les niveaux élevés des droits de douane semblent inchangés. Néanmoins, le résultat est considéré comme largement positif", selon Arne Lohmann Rasmussen.

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