Le pétrole reste stable avec un marché plus équilibré que prévu
Les cours du pétrole ne bougent quasiment pas mardi, le marché demeurant équilibré malgré les hausses de production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+), notamment avec la perspective d'une demande d'or noir plus forte en été.
Vers 09H50 GMT (11H50 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, prenait 0,17% à 64,74 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juillet, gagnait 0,26% à 62,68 dollars.
Ryad, Moscou et six autres membres de l'Opep+ ont annoncé samedi une nouvelle hausse de production en juillet, en augmentant leurs quotas de 411.000 barils supplémentaires par jour, comme en mai et en juin, soit trois fois plus que ce qui était initialement prévu dans leur plan de décembre.
"Le marché pétrolier semble être en mesure d'absorber l'offre supplémentaire", estime Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.
"D'une part, plusieurs États membres produisaient déjà au-delà de leurs plafonds de production, de sorte que l'augmentation des quotas ne fait qu'ajouter des barils papier et non des barils réels au marché", explique Giovanni Staunovo d'UBS.
Et d'autre part, la demande augmente de façon saisonnière, notamment avec une forte demande d'énergie liée aux températures élevées et à l'utilisation de la climatisation au Moyen-Orient, souligne l'analyste.
"La pénurie actuelle d'approvisionnement aux États-Unis, qui se reflète dans les faibles stocks, est susceptible de jouer un rôle" également, juge M. Fritsch.
La dernière hausse de l'Opep+ pourrait ainsi être finalement compensée par ces facteurs qui soutiennent la demande.
Les feux de forêt qui touchent le Canada ajoutent un facteur haussier à court terme.
"Les incendies de forêt en Alberta, au Canada, ont interrompu la production de pétrole brut lourd de près de 350.000 barils par jour", précisent les analystes de DNB Carnegie.
Cependant, le marché pétrolier reste prudent et "l'impact de la guerre commerciale sur la croissance économique est le plus grand point d'interrogation", selon Tamas Varga, analyste chez PVM.
Avec la hausse de production de l'Opep+ depuis le mois d'avril, la guerre commerciale lancée par Donald Trump a fortement fait chuter les cours de l'or noir dont la demande est très sensible à l'activité économique mondiale.
L'intensité des effets de la politique commerciale des Etats-Unis sera donc scrutée par le marché pétrolier.
pml/zap/eb