Le pétrole se rétracte avec le maintien des hausses de production par l'Opep+

03/02/2025
AFP

L'Opep+ a maintenu son calendrier d'augmentation de production lundi après-midi, faisant reculer les cours du pétrole, ceux-ci ayant débuté la séance en hausse, poussés par les droits de douane de Donald Trump.

D'après le plan actuel, confirmé par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) lundi, une tranche de 2,2 millions de barils quotidiens doit être graduellement remise sur le marché.

Les volumes seront réintroduits à partir d'avril, à hauteur de 120.000 barils par jour en plus chaque mois pendant 18 mois.

"Il est à mon avis judicieux de s'en tenir à la trajectoire actuelle et de ne pas la modifier", a réagi auprès de l'AFP Giovanni Stauvono d'UBS.

Selon l'analyste, les sanctions contre la Russie et plus récemment les droits de douanes de Donald Trump sont vecteurs d'incertitudes qui plaident contre un changement de plan.

Vers 16H40 GMT (17H40 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en avril, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, perd 0,26% à 75,47 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en mars, tombe de 0,12% à 72,44 dollars, après être monté jusqu'à 75,18 dollars en séance.

L'or noir progressait pourtant fortement plus tôt en séance, en particulier l'indice américain (WTI), en raison des droits de douane annoncés samedi par le président américain sur le Canada, le Mexique et la Chine.

Donald Trump a mis en "pause" d'un mois l'entrée en vigueur des taxes sur les importations mexicaines, mais les droits de douane de 10% sur le brut canadien n'ont pas été suspendus.

Le voisin du Nord est le premier importateur étranger de pétrole aux Etats-Unis, avec près de quatre millions de barils quotidiens, soit environ 60% du brut importé par Washington.

Dans l'immédiat, avec des tarifs douaniers, "la production pétrolière et le raffinage aux États-Unis seront mis à rude épreuve", confirme Mukesh Sahdev, analyste chez Rystad Energy.

Cependant à plus long terme les effets secondaires sont "négatifs sur la croissance de l'économie mondiale, sur la demande de pétrole et donc sur le prix", prévient Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.

pml/ode/vmt

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