Le pétrole stable avant la réunion de l'Opep+

27/11/2024
AFP

Les cours du pétrole se stabilisent mercredi après une légère baisse la veille à la suite de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, les investisseurs se projetant désormais vers la réunion de l'Opep+ prévue dimanche.

Vers 10H05 GMT (11H05 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, prend 0,43% à 73,12 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, gagne 0,44%, à 69,33 dollars.

Le cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël a "contribué à apaiser les inquiétudes quant à une éventuelle perturbation de l'approvisionnement au Moyen-Orient", et les cours du Brent et du WTI ont baissé en conséquence depuis le début de la semaine, explique John Plassard, analyste chez Mirabaud.

Un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah est entré en vigueur tôt mercredi au Liban, après plus d'un an d'hostilités transfrontalières et deux mois de guerre ouverte entre l'armée israélienne et le mouvement libanais armé soutenu par l'Iran.

Les investisseurs se tournent désormais vers l'Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés), qui doit décider, dimanche, de sa politique de production lors de sa réunion semestrielle. "Le marché pétrolier n'a pas de place pour des barils supplémentaires en 2025", affirment les analystes de DNB.

Le consensus des analystes s'attend ainsi à ce que les huit pays, parmi lesquels l'Arabie Saoudite et la Russie, qui avaient consenti à des réductions supplémentaires de production de 2,2 millions de barils par jour, soient contraints de reporter à nouveau leur réintroduction sur le marché.

Le retour de ce volume doit se faire de manière progressive, à hauteur de 180.000 barils par mois pendant douze mois, mais "uniquement si les conditions le permettent", avait déjà prévenu l'Opep+ lors de son précédent report il y a moins d'un mois.

L'offre mondiale en 2025 devrait croître plus rapidement que la demande.

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) prévoit une croissance de la demande mondiale d'un million de barils de brut par jour, mais une hausse de la production d'un million et demi de barils par jour rien que pour les producteurs non membres de l'Opep+, essentiellement les Etats-Unis, le Canada, le Brésil et le Guyana.