Le pétrole stable, le marché tourne son attention vers le Moyen-Orient

13/05/2025
AFP

Les cours du pétrole sont stables mardi, après une hausse marquée lors des trois séances précédentes, l'attention du marché se portant désormais sur la visite de Donald Trump en Arabie saoudite et les discussions sur le nucléaire entre l'Iran et les Etats-Unis.

"Les marchés pétroliers semblent marquer une pause après trois jours de fortes hausses", affirme Ole R. Hvalbye, analyste chez SEB.

Le relèvement des cours du brut portée par la désescalade de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine a permis aux cours du baril de se redresser, après que son prix est tombé momentanément sous les 60 dollars.

Vers 09H35 GMT (11H35 à Paris), le cours du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, prenait 0,20% à 65,09 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juin, gagnait 0,36% à 62,17 dollars.

Les cours pourraient cependant être amenés à varier rapidement en fonction des développements au Moyen-Orient.

"Du côté de l'offre, le marché table sur un assouplissement des restrictions sur les exportations de brut iranien", explique M. Hvalbye.

Washington et Téhéran ont effectivement engagé des pourparlers sur le nucléaire, dont le quatrième cycle de négociations a eu lieu dimanche à Mascate (Oman).

Si les deux pays n'ont annoncé aucune percée, ils ont cependant affiché un optimisme prudent. Un accord permettrait à l'Iran, qui subit la stratégie de "pression maximale" de Donald Trump, d'exporter plus facilement son pétrole, tandis qu'un arrêt des négociations entraînerait probablement d'importantes sanctions supplémentaires.

Par ailleurs, le président américain, qui avait appelé l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à produire davantage pour faire baisser les cours juste après son investiture, "pourrait tenter d'exercer une pression supplémentaire, en particulier sur l'Arabie saoudite, pour qu'elle augmente sa production", estime Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.

Les analystes s'attendent à ce que l'Opep et ses alliés augmentent leur production d'or noir au début du mois de juin, mais cela ne signifierait pas nécessairement un marché trop abondant car "la demande saisonnière dans la région augmente également au cours des mois d'été, absorbant ainsi une partie des barils supplémentaires", affirme M. Hvalbye.

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