Le prix du pétrole grimpe avec une demande plus forte que prévu

15/01/2025
AFP

Les cours du pétrole montent mercredi, quelques jours après les sanctions américaines contre la Russie, portés par la révision à la hausse par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) de la demande au quatrième trimestre 2024.

Vers 15H45 GMT (16H45 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, prend 1,21% à 80,94 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en février, augmente de 1,81% à 78,92 dollars.

La croissance de la consommation de pétrole en 2024 devrait être moins morose que prévu, tirée par une demande mondiale dynamique au quatrième trimestre, a estimé l'AIE, qui revoit à la hausse son estimation sur le quatrième trimestre.

Cette légère correction a fait grimper les cours de l'or noir, également soutenus par les attentes de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) d'une croissance de la demande de 1,4 million de barils de brut par jour en 2025.

"Cette croissance devrait se poursuivre en 2026", précise l'Opep dans son rapport de janvier.

Les cours avaient déjà bondi vendredi, portés par l'annonce de nouvelles sanctions de Washington et Londres à l'encontre d'acteurs majeurs du secteur pétrolier russe, un mouvement qui s'est poursuivi lundi, poussant le Brent au-dessus des 80 dollars en clôture.

Selon Tamas Varga, analyste chez PVM, le marché continue d'évaluer ces mesures avec deux conséquences principales: "réduire l'offre et conduire à un resserrement de l'équilibre pétrolier mondial" et faire "grimper les cours du fret".

Les températures "qui se sont nettement refroidies en décembre" au Canada, aux États-Unis, dans une grande partie de l'Europe, en Russie, en Chine et au Japon, ont favorisé une plus forte demande de pétrole, souligne également l'AIE.

Lors de la semaine achevée le 10 janvier, l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) a fait part de réserves commerciales de brut en diminution de 1,96 million de barils, là où les analystes tablaient sur une baisse moins marquée de 850.000 barils, selon la médiane d'un consensus établie par l'agence Bloomberg.

La baisse des réserves est un facteur de hausse des prix.

Par ailleurs, le président élu Donald Trump, qui doit prendre lundi ses fonctions à la Maison Blanche, a promis une "pression maximale" sur l'Iran, l'un des dix principaux producteurs d'or noir, ce qui pousse également les cours du pétrole à la hausse.