Les prix du pétrole en repli après un gonflement des stocks américains

15/11/2023
AFP

Les prix du pétrole ont reculé mercredi, devant la perspective d'une offre qui grimpe plus vite que la demande, avec notamment un gonflement des réserves américaines plus important que prévu.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a perdu 1,56%, à 81,18 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en décembre, a cédé 2,04%, à 76,66 dollars.

Après être légèrement remontés la veille, alors que le ralentissement de l'inflation américaine sur un an en octobre affaiblissait le dollar, les prix du pétrole ont été de nouveau influencés mercredi par les tendances "fondamentales" du marché, a rappelé Stephen Innes, analyste de SPI AM, en l'occurence, les perspectives d'une offre grimpant plus vite que la demande dans une économie mondiale essoufflée.

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a indiqué mardi que le "marché pourrait être moins tendu que prévu au quatrième trimestre, en attribuant cela à de solides gains de production en dehors de l'alliance Opep+", du Brésil et des Etats-Unis notamment, a relevé l'analyste.

Cette tendance est reflétée par le net repli des prix du brut ces trois dernières semaines - le Brent, référence européenne, ayant reculé de près de 16% depuis un pic fin septembre -, et ce en dépit de la guerre entre Israël et le Hamas et des risques d'extension du conflit à une région où se trouvent des pays producteurs importants.

En attendant, au moment où l'hémisphère Nord entre dans l'hiver, le marché reste néanmoins "vulnérable aux risques économiques et géopolitiques" et sujet à "plus de volatilité", a souligné l'AIE dans son rapport mensuel sur le pétrole publié mardi.

Plus tard en séance, les prix ont accéléré leur repli après la publication d'une augmentation plus forte que prévu des stocks hebdomadaires américains de pétrole brut.

Pour la semaine close le 10 novembre, les réserves de brut ont augmenté de 3,6 millions de barils, selon les chiffres de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), alors que les analystes s'attendaient à une hausse de 2 millions de barils.