Pétrole: les prix faibles poussent les investisseurs à l'achat
Les cours du pétrole montent mardi, à rebours des annonces de hausse de production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+), certains investisseurs profitant du creux des prix pour acheter.
L'Arabie saoudite, aux côtés de la Russie et de six autres membres de l'Opep+, vont sortir de terre 411.000 barils de plus par jour en juin, comme en mai, selon un communiqué publié samedi, alors que le plan initial prévoyait une augmentation de seulement 137.000 barils.
Réagissant à cette annonce, lundi, le pétrole s'est approché de son niveau le plus bas depuis 2021.
Mais "certains acheteurs ont vu dans ce repli une occasion d'entrer sur le marché, d'autant plus que les nouvelles tensions au Moyen-Orient poussent les prix à la hausse", explique Matt Britzman, analyste chez Hargreaves Lansdown.
En conséquence, vers 08H50 GMT (10H50 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, prenait 2,27% à 61,60 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juin, gagnait 2,28% à 58,43 dollars.
La demande faiblissante en raison des perspectives économiques assombries par la guerre commerciale lancée par Donald Trump, et l'offre abondante avec l'ouverture des vannes par l'Opep+, ont fait fortement chuter les prix depuis le début de l'année.
Certains facteurs permettent néanmoins de maintenir le baril autour des 60 dollars: "il est de plus en plus probable que les États-Unis mettent en oeuvre des sanctions strictes à l'encontre de l'Iran", un des dix principaux producteurs au monde, mentionne Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.
Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a appelé lundi les Etats-Unis à éviter les demandes "irréalistes" au moment où les deux pays ennemis sont engagés dans de délicats pourparlers sur le nucléaire iranien.
Plus tôt lundi, Abbas Araghchi avait fustigé sur X le soutien des Etats-Unis à Israël dans sa guerre à Gaza contre le mouvement islamiste palestinien Hamas, mais aussi les frappes américaines contre les rebelles houthis au Yémen.
"Le soutien MORTEL au génocide de Netanyahu à Gaza et la guerre menée au nom de Netanyahu au Yémen n'ont RIEN apporté au peuple américain", a estimé M. Araghchi, mettant en garde contre "TOUTE erreur à l'encontre de l'Iran".
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