Pétrole: un rebond technique dans une semaine baissière avant l'Opep+
Les cours du brut profitent de l'optimisme du marché boursier vendredi, masquant en réalité la semaine la plus baissière pour le pétrole depuis le mois de juin, liée aux craintes d'une nouvelle hausse des quotas de l'Opep+ dimanche.
Vers 09H35 GMT (11H35 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, prenait 0,97% à 64,73 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en novembre, gagnait 1,04% à 61,11 dollars.
Cela est lié à "la hausse des actions et des métaux industriels, avec en plus le soutien d'un dollar américain plus faible", qui rend le baril relativement plus avantageux pour les autres devises, a expliqué Bjarne Schieldrop, analyste de SEB.
Mais la tendance sur le marché est à la baisse: le baril de Brent est tombé de près de 8% en une semaine.
La principale crainte du marché est celle d'une forte hausse des quotas de huit membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+), qui se réunissent dimanche pour décider de leur production du mois de novembre.
L'issue de cette rencontre est très incertaine. Le marché s'attendait initialement à une hausse similaire à celle d'octobre, de 137.000 barils par jour, mais des rumeurs de presse évoquent une possible augmentation plus significative, de l'ordre de 500.000 barils quotidiens.
Des allégations que "rejette fermement" l'Opep, avait fait savoir le cartel mardi, via son compte X.
D'autres facteurs plombent aussi les cours du pétrole.
L'Arabie saoudite, dont la production a déjà grimpé avec les hausses de l'Opep+, augmente aussi ses exportations, la "production d'énergie pour la climatisation" ayant diminué avec "la baisse de la chaleur estivale" dans le pays, a mentionné M. Schieldrop.
Par ailleurs, l'Irak a repris samedi dernier ses exportations de pétrole depuis la région autonome du Kurdistan, dans le nord du pays, après plus de deux ans d'interruption en raison de différends juridiques et techniques avec l'administration kurde.
La surabondance de l'offre évoquée ces derniers mois par les analystes "frappe enfin à la porte de notre marché", a souligné Tamas Varga, analyste chez PVM.
pml/zap/er