Tensions au Moyen-Orient et sanctions américaines poussent le pétrole
Les cours de l'or noir ont évolué en hausse mardi, poussés par le regain de tensions entre le Hamas et Israël ainsi que par les effets des sanctions américaines contre l'Iran et la Russie.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, a gagné 1,49% à 77,00 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en janvier, a gagné 1,38% à 73,32 dollars.
Le cessez-le-feu est mis à l'épreuve depuis que Donald Trump a promis lundi "l'enfer" au mouvement islamiste palestinien s'il ne relâchait pas "tous les otages" israéliens d'ici samedi.
Le Hamas a répondu au président américain, premier allié d'Israël, en affirmant que "le langage des menaces est sans valeur et ne fait que compliquer les choses".
Israël a menacé mardi de son côté de reprendre des "combats intenses" dans la bande de Gaza si les otages n'étaient pas libérés d'ici samedi dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu.
"En ce moment, Donald Trump est implacable sur sa rhétorique autour de Gaza", ce qui rend "les marchés un peu nerveux même s'il est plus que probable qu'il ne s'agit que de paroles", a relevé auprès de l'AFP John Kilduff, analyste d'Again Capital.
Par ailleurs, les effets des sanctions renforcées contre la Russie et l'Iran sur l'offre de pétrole "ont soutenu les prix aujourd'hui", a souligné M. Kilduff.
Jeudi, le département américain du Trésor a annoncé des sanctions financières à l'encontre d'un réseau international "facilitant l'expédition de millions de barils de pétrole brut iranien d'une valeur de plusieurs centaines de millions de dollars" vers la Chine.
Quant à la production de pétrole russe, elle "est désormais inférieure à son quota" au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses alliés (Opep+), "soit moins de 9 millions de barils par jour", a signalé John Evans, analyste de PVM.
Mi-janvier, le département américain du Trésor avait annoncé des mesures contre plus de 180 navires ainsi que les grandes compagnies pétrolières russes Gazprom Neft et Surgutneftegas, respectant ainsi "l'engagement du G7 de diminuer les revenus russes issus de l'énergie".
pml-tmc/er