Timide remontée du pétrole après le PIB américain

27/04/2023
AFP

Les prix du pétrole sont timidement remontés jeudi, après la publication de la croissance américaine au premier ministre et surtout après leur vive chute de la veille.

Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, a gagné 68 cents, ou 0,87%, à 78,37 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, a grignoté 46 cents, soit 0,61%, à 74,76 dollars.

La croissance américaine s'est affaiblie de janvier à mars en rythme annualisé, progressant de 1,1% contre 2,6% au dernier trimestre 2022, selon une estimation préliminaire du département du Commerce.

Pour Edward Moya, analyste d'Oanda, "les prix du brut ont trouvé un plancher après des données mitigées qui continuent à plaider pour une politique monétaire restrictive de la part de la Fed".

Malgré le ralentissement de la croissance, l'inflation trimestrielle est restée étonnamment tenace dans les données du ministère (+4,9% en rythme annualisé par rapport au trimestre précédent pour l'inflation sous-jacente, contre +4,4% trois mois plus tôt).

Mais pour James Williams de WTRG Economics, "le pétrole s'échange surtout sur la base des incertitudes économiques".

D'après l'analyste, "le rebond technique des cours du pétrole aurait dû, jeudi, être bien plus important", après la perte de presque 4% la veille. "On aurait dû au moins voir une augmentation de 1 dollar le baril", a-t-il jugé.

"Cela montre combien on est inquiet sur la perspective d'une récession" et donc d'une baisse de la demande d'or noir, a-t-il ajouté.

Aidant au léger rebond, le vice-Premier ministre russe chargé de l'Energie, Alexandre Novak a indiqué jeudi que "le marché était équilibré".

Il a ajouté que, malgré la possibilité d'une demande plus faible de la part de la Chine, l'organisation des pays producteurs de pétrole et leurs alliés de l'Opep+ ne prévoyait pas d'élargissement des coupes de production pour l'instant.

Par ailleurs, sur le plan global, un rapport de la Banque mondiale sur les matières premières, publié jeudi, estime que les prix de celles-ci vont chuter de 21% en 2023 par rapport à l'année dernière.

"Un déclin de 26% des prix de l'énergie est prévu. Le prix du baril de Brent devrait s'élever en moyenne à 84 dollars, soit 16% de moins que la moyenne de 2022", selon le dernier "Commodity Markets Outlook" de la Banque mondiale.